Vu par Madame Adaline

Gonzalo avait beau avoir une arme, il ne me faisait pas peur, personne ne me faisait peur ou presque ... Il me regardait comme un chien battu attendant de recevoir son châtiment, j'aime tellement ce sentiment de puissance, celui qui me fait sentir plus fort que les insectes de cette planète, je pouvais écraser qui je voulais, quand je voulais sans remords ni scrupules. J'ai tout ce que je décide.

Mon coeur sauta de ma poitrine en entendant des pas déboulés dans les escaliers, c'était le blond et Freudon.
[B] - Madame s'il vous plaît ne vous fâchez pas !
[A] - Je veux toute l'histoire immédiatement !

Gonzalo ne put se retenir plus. Montrant le nouveau du doigt.
[G] - Lui, faute à lui ! Lui laisser fille partir. LUI LUI LUI pleuré huhuhuhuhuh comme une fillette.
[A] - J'ai compris Gonzalo ! mais encore ?
[B] - Cet idiot s'est laissé attendrir !
[F] - Je ne pensais pas qu'elle allait s'échapper Madame, elle voulait faire pipi. Elle m'a dit qu'elle avait ses règles... Qu'il lui fallait ses deux mains.
[A] - Et bien sûr tu l'as détaché ...
[B] - Cet abruti , c'est fait mettre KO 
[A] - Et toi le blond tu étais où ? Et c'est quoi tout ce sang vous l'avez blessée ? 
[B] - J'étais dans le bureau Madame, le temps que je comprenne la situation, cette petite pute m'a jetée une bouteille de bière avant de me frapper à la figure. Je n'ai pas réussi à la rattraper ! 

[A] - Vous êtes en train de me dire, qu'une jeune fille toute frêle... vous a mis tous les deux Ko ? Aucun de vous n'a réussi à la neutraliser ? Tout cela ne serait surement pas arrivé si la porte d'en haut n'était pas resté ouverte !!! 
[G] - ...
[B] - ... 
[F] - ...
[A] - Bon laissé tomber, vous avez fait les alentours ?
[B] - Oui M 'dame
[A] - Vous avez intérêt à la retrouver rapidement, où on risque tous d'avoir de très gros ennuis, vous le savez ? Elle est très précieuse !
[F] - Mais Madame nous avons cherché partout !
[A] - CONTINUEZ A CHERCHER ! Toute la nuit s'il le faut, elle n'a pas pu s'envoler bien loin, a moins que vous ne préfériez avoir la gorge tranchée ?

Ils remontèrent les marches plus vite que l'éclaire, ils savent très bien que je ne rigole pas.
[A] - Gonzalo ... S'il ne la retrouve pas avant lundi, vous pouvez dire adieu à votre poulain.
[G] - Moi savoir Madame, Masque rouge très sévère. 
[A] - Je vais rentrer chez moi, vous m'avez fait louper ma collation et en plus de ça nous avons une fille en cavale, rien de mieux pour me donner la migraine. Il ne rentre pas temps qui ne l'auront pas trouvé.
[G] - ...
[A] - GONZALO COMPRIS ?
[G] - Oui Madame. 
[A] - Plan d'urgence, fait les toutes partir dans la nuit et appelle Mickaël pour qu'il nettoie tout ce merdier !!! 
[G] - Pensez vous qu'elle pourrait appeler la police ? 
[A] - Je ne pense pas, il l'a feront rentrer chez elle, et on sait très bien ce qu'elle a fait cette nuit là, mais soyons prudent.

Vu par ? 

(respiration) ... Mon cœur allait exploser, je ne peux plus tenir, il faut que je trouve un endroit ou me cacher... Je ne peux pas rester ici trop longtemps, ils vont finir par me retrouver... 
Mes pieds me faisaient souffrir, le vent frappait mon visage et mes cuisses découvertes, à mon arrivée un homme m'a fait retirer tous mes vêtements je n'ai eu le droit que de garder mon sous-vêtement et d'enfilé le t-shirt qu'il me tendait... Je devais trouver une cachette, je n'ai pas le choix...

Étonnamment l'adrénaline a pris le dessus sur la peur, j'ai réussi ... J'ai frappé le premier puis un deuxième au visage et en deux secondes sans réfléchir j'ai couru vers la sortie sans même penser que j'étais à moitié nue, je m'en fiche ... Je n'ai croisé personnes dans les rues, pas un chat juste le bruit de mes pas en course sur le bitume, je ne pouvais pas crier, ils me retrouveraient sinon. Je ne peux pas y retourner, je ne veux pas, je n'ai rien fait pour mériter ça, ou est-ce la punition pour ce que j'ai fais cette nuit la ? Je n'avais pas le choix.

Je dois m'éloigner le plus possible, mais pour aller où ? Je ne sais même pas où je suis, je ne reconnais rien... Il fait nuit noire, et le silence pesant de cet endroit m'angoissait, je frôlais les murs, j'écoutais le moindre son suspect qui pourrait m'indiquer qu'ils arrivaient, je tournais la tête au moindre bruit provoquant un sursaut. Et au loin sous l'hallo du lampadaire, une silhouette masculine ...

Le tram mais oui ! C'est ma chance, je traversai la route rapidement pour me diriger vers le quai, l'homme m'avait vu, il s'est levé pour courir vers moi, mes jambes ne tenaient plus, elles me brûlaient à m'en faire hurler. j'ai cédé, je n'avais plus de force pour avancer.

L'homme me fixait choqué, lui non plus n'avait pas l'air de comprendre la situation... il se pencha vers moi
[T] - Mademoiselle que vous est-il arrivé ? 
[?] - Je ne sais pas, pitié aidez moi... Ils vont me retrouver
[T] - Qui va vous retrouver ? Vous avez des ennuis ?
[?] - Les gens qui m'ont kidnappé !
[T] - Qu'est-ce que c'est cette histoire ? Il vous faudrait de l'aide, j'appelle une ambulance.
[?] - Non ne faites pas ça !!! Ils reviendront me chercher !

Il ne me croyait pas, je le voyais à son visage, il me prenait pour une folle. le tram venait de faire sont entrée, je le bousculais violemment pour rentrer précipitamment me cacher entre deux fauteuils. Recroquevillée entre les sièges, je n'arrivais plus à contrôler ma respiration, j'avais l'impression d'être comprimée. Je vis des pieds s'approcher de moi, c'était l'homme du quai
[T] - Je ne vous veux pas de mal vous ne craignez rien.
[?] - Ils vont finir par me retrouver, je dois partir loin.
[T] - Nous ne pourrons pas allé bien loin, la seule station que dessert le tram à cette heure ci c'est la place du couscous, il ne va pas au-delà. C'est à seulement 10 minutes d'ici.

J'étais fichue et de toute façon qu'est-ce que j'allais faire après ? Je suis en sang, sans vêtement j'allais forcément finir par me faire arrêter si ce n'était pas par les sbires ça serait par la police... je ne sais pas quel est le pire. Les larmes roulèrent sur mes joues et la voix douce de l'homme renchérie.
[T] - Si vous voulez de l'aide, il va falloir m'expliquer.
[?] - Je veux bien mais pas ici s'il vous plaît.
Je le vis réfléchir quelques instants
[T] - Ok, je vous emmène chez moi, vous allez tout m'expliquer et on avisera après, c'est d'accord ?

Je fis un signe pour acquiescer, il s'installant sur le siège a côté de moi, les 10 minutes les plus longues de ma vie, toute la pression était redescendue, je me sentais molle, vide... Le tram était désert à cette heure de la nuit, il s'arrêta ...

L'homme me tendit la main pour me faire lever, me soutenant par la taille pour ne pas que je m’effondre.

[T] - Mon appartement n'est pas très loin, ca va ? 
Je ne savais pas du tout où nous étions, rien ne me paraissait familier, j'étais collée à lui, je sentais ses muscles sous son costume, la chaleur de son corps me réchauffait. Et je les senti ce crisper d'un coup, je savais que quelque chose ne tournait pas rond... 
[?] - Quelque chose ne va pas hein ? 
[T] - Ne paniquez surtout pas, ne vous retournez pas, je vais vous prendre la main et vous ne me lâchez surtout pas.
[?] - Que se passe t'il ? 
[T] - Nous sommes suivis depuis 5 minutes, Ça va aller vous pouvez encore courir ? À 3 
[?] - Hun Hun 
[?] - 1 2 3 ...

Vu par Tyler

Mais c'était quoi ça ? j'avais du mal à reprendre ma respiration aussi. On avait réussi à lui faire faux bond, à la première ruelle qu'on a croisée, je les connais toutes par cœur, j'y ai passé mes journées quand je cherchais du travail. J'avais pris soin de vérifier qu'il ne nous avait pas suivis jusque chez moi, en rentrant j'avais déposé la demoiselle sur le canapé... Elle avait les pieds en sang, il n'en aurait pas fallu plus. Je n'avais rien allumé pour ne pas me faire voir à travers les carreaux, je nous ai barricadé et j'ai soigneusement fermé tous les rideaux. 
Putain mais c'était quoi ce merdier . Dans quel pétrin je me suis encore fourré... J'ai le don pour me retrouver dans les histoires farfelues moi. Mais ma conscience ne me m'aurait pas laissé vivre en paix si je n'avais pas aidé cette fille. Je n'allais tout de même pas la laisser pratiquement morte et nue sur le bord du quai. Même si au départ je pensais seulement que c'était une Junkie en plein Bad, j'ai bien compris que c'était une histoire bien plus sombre.
[T] - Ça va ?
[?] - Merci ...
[T] - Tu veux quelque chose à boire ? de l'eau ?
[?] - S'il te plaît...

J'attrapais un verre d'eau dans ma modeste cuisine, en remplissant son verre, je l’entendis pleurer, je ne sais pas si je dois lui sauter dessus pour lui demander des explications ou si ça serait mal venu de l'agresser d'entrée avant même qu'elle n'est pue se calmer. Il serait peut-être plus judicieux que j'aille lui trouver de quoi se cacher les jambes et les fesses.
Je lui emmenai rapidement son verre, qu'elle but d'une traite. Elle me regarde d'un air embarrassé, merde oui la couverture. Me dirigeant vers l'armoire, j'attrapais en deux secondes le plus joli plaid qui n'était pas déchiré ni taché.

[T] - Tenez voilà, vous devez être frigorifiée, désolé je n'ai rien d'autre, je vis en célibataire...
[?] - Merci
Elle me fixa jusqu'à ce que je réagisse et me tournant pour ne pas la voir se lever et enrouler autour d'elle le plaid. Tout en continuant à lui tourner le dos, je commençais à la questionner.
[T] - C'était qui ces types ? 
[?] - Je n'en ai aucune idée
Je la voyais commencer à greloter comme une feuille, putain j'aurais pu y penser plusieurs tôt, elle doit être congelée. 
[T] - Vous avez froid, on parlera de tout ça après, je vais aller vous faire couler un bain.
Et puis en partant je me suis dit que ce n'était pas concevable d'avoir une femme à la maison sans même connaître son prénom, ce que je corrigeais de suite.
[T] - Au fait moi c'est Tyler. Et toi ? Enfin vous, désolé le stress me fait perdre ma politesse.
[?] - Ce n'est pas grave, ça me va... Lily, mon prénom c'est Lily.
[?] - Très joli.

J'espère que l'eau ne sera pas trop chaude, j'avais installé une nouvelle serviette propre, des gants, des produits elle n'aura plus qu'à choisir ce qu'elle préfère et j'avais versé quelques gouttes d'huiles essentielles spécial corps stressé, je pense qu'on est pile dedans. Par contre je n'ai aucune fringue pour elle , Violette la voisine avec qui je m'entends bien voudra sûrement me prêter quelques affaires, jusqu'à ce que je lui trouve quelque chose de plus convenable. 
[T] - Tout est prêt dans la salle de bain tu as plus qu'a te glisser et te détendre, je file chez la voisine elle aura peut-être un pantalon à te prêter. 

Elle acquiesça, elle eut bien du mal à se lever, les muscles s'étaient relâchés ce qui empêche le bon fonctionnement des jambes après tant de course. 
[T] - Je vais t'aider
[L] - Ça va aller merci.

> Madame Adaline

Nous sommes dans un sacré pétrin, je n'arrivais pas à me détendre, elle n'a pas pu se volatiliser comme ça ! Ce n'est pas possible... Aujourd'hui mon business risque de s'écrouler à cause d'un petit con qui a fait don d'empathie, je l'avais dit que je le trouvait trop sensible, je suis un radar à homme, je le sentais.

Ce n'est pas n'importe quelle fille, c'est la plus importante ! Nous avons mis des mois à trouver la perle rare, il la voulait elle, et pas une autre. Dès qu'il l'a vu, il savait que ça serait elle, le visage si fin, si innocent, et surtout elle est pure, c'est ce qu'il aime.

Je ne pouvais contenir ma colère, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire maintenant ?
"Monsieur, je suis navré, votre promise s'est envolée dans la nature"

C'est fini pour nous s'il ne la retrouve pas ! Je n'ose imaginer jusqu'où peut aller cet homme quand il est en colère, même moi il me fait trembler. Narcissique, vicieux, pervers et brutal c'est un combo bien trop explosif pour une seule personne. Aucune nouvelle pour l'instant la tasse de thé que je tenais dans la main manqua de se renverser, j'avais besoin de boire quelque chose de plus fort. 

[A] - Kéritata !

[k] - Oui Madame ?
[A} - Amène-moi quelque chose de plus fort !
[K] - Bien Madame.
[A] - Bien corsé et rapidement Rita !
[K] - Karytia Madame.
[A] - Dépêche !

Elle est là depuis trois jours et je ne la support déjà plus, elle a cas trouver un nom plus simple si ça ne lui convient pas. Je ne comprends pas, je n'arrive pas à garder une seule domestique, c'est dingue avant les gens tués pour avoir un travail, maintenant on part comme ça sans prévenir. Elles ne sont pas mal logées, elles ont une chambre, petite mais avec tout le confort, et puis le salaire que je leur donne est largement suffisant.

[K] - Tenez Madame ! 
[A] - Je n'ai plus besoin de toi ce soir ! Je veux une salade de fruits frais au petit déjeuné.
[K] - Vous aurez votre salade avec votre réveil madame.
[A] - Très bien, ah oui j'ai oublié avec de la Frangipana dedans ... bien sûr.
[K] - Madame, il n'y a plus de Frangipana, je peux vous proposer autre chose ?
[A] - Débrouille toi pour en trouver, tu as toute la nuit.

Elle tourna les talons en direction du porte manteau, la Fragipana ne se trouve nulle par aux environs de 200 kilomètres ça lui fera du bien de s'aérer un peu, et puis surtout je ne l'aurais pas dans les pattes, je serais tranquille pour la soirée.

[A] - OH Natatya, avant de partir, fait moi couler un bon bain. 

La nuit allait être courte, je ne pourrais pas dormir avant d'être rassuré, ce n'est pas grand, elle ne connaît rien ici, ils vont la retrouver rapidement.
[K] - Madame votre bain est près, à 38 degrés avec du jasmin.
[A] - ...
 

Je venais à peine de m'installer confortablement dans le bain quand mon téléphone vint parasiter mon moment. En regardant l'écran, mon cœur fit un bon c'était lui, je ne pouvais pas manquer son appel, prenant ma respiration pour décrocher le plus calmement possible.

[A] - Bonsoir Monsieur !
[?] - J'ai un contre-temps Adaline, et comme je ne suis pas patient, je viendrais chercher mon précieux colis dimanche. 
[A] - Dimanche ? Comme Dimanche dans moins de 24h ?
[?] - Il y a un souci Adaline ?
[A] - Aucun Monsieur
[?] - J'ai hâte de revoir mon bijou. Bonne soirée.

Bon sang comme si la soirée n'avait déjà pas été catastrophique, il faut qu'il en rajoute. emmaillotant ma serviette autour de mon corps de déesse, le téléphone collé a l'oreille.

[A] - Du nouveau Gonzalo ?
[G] - Pas de nouvelle Madame !
[A] - Gonzalo ! Ils doivent la retrouver et VITE, l'acheteur a avancé son rendez-vous, il arrive demain pour récupérer son bien !
[G] - OH NON NON NON
[A] - Si, alors si vous ne voulez pas venir dépecé, vous avez intérêt...
[G] - Vous faire peur avec votre voix grave. Eux vont retrouver elle.
[A] - Ils ont ....intérêt....

Il m'a raccroché au nez, je rêve !
Je ne pourrais pas dormir, j'avais le temps d'envoyer un SMS à Tyler pour m'excuser de mon comportement. Et lui proposer un autre rendez-vous.