Vu par Tyler

Fait chier ! Un tête-à-tête avec Madame Adaline, je ne le sens pas du tout, j'avais fait mine de ne pas comprendre ses sous-entendus et j'ai bien senti ses mains baladeuses qui me pelotaient quand elle passait à côté de moi. Ce n'est pas que j'apprécie pas, c'est très flatteur que je puisse faire craquer une femme de son âge, elle est très bandante pour son grade mais je ne veux pas tout mélanger, le travail c'est le travail, et puis je ne suis pas attiré par les femmes de 20 ans de plus que moi, ce n'est pas trop mon délire. J'essayerais de lui dire sans l'offenser.

Et Solène qui est malade aujourd'hui ? C'est quand même une drôle de coïncidence non ? Elle m'avait l'air d'être une fille très timide, super-discrète, même plutôt mal polie...elle ne m'a pratiquement pas adressé la parole depuis mardi que j'ai fait sa rencontre. À part la formule de politesse traditionnelle et un regard par-ci par-là, et a chaque fois que je suis allé m'excuser pour la remontrance qu'elle s'est prise à cause de ma réflexion, elle s'échappait en moins de deux, de l'autre côté de la boutique. Je ne pensais pas que Madame Adaline allait l'humilier de cette façon.

Indépendamment de ça elle avait tout l'air sauf d'être fiévreuse. ffff ce n'est même pas la peine de râler, je n'ai visiblement pas le choix. J'aurais vraiment aimé pouvoir lui dire **Madame Adaline je préfère qu'on ne se voit pas en dehors du travail**, mais elle a un regard de persuasion à faire froid dans le dos, tellement gênant qu'on en change sa réponse de peur de se faire manger.

Je n'avais pas le temps de rentrer chez moi me changer pour le repas, j'avais préparé un petit sac de rechange, je ne voulais pas lui faire honte non plus. Elle était partie il y a environ 1h me laissant les clés de la boutique, elle doit être encore pire que toutes les autres femmes, tout doit être parfait, elle n'a jamais rien qui dépasse, pas une mèche de travers, pas un œil plus maquillé que l'autre, c'était fait à la perfection.

Il me reste 10 bonnes minutes avant de tourner la clé, c'était plutôt calme, ça m'a permis de fignoler le rangement. Le tintement de la clochette retentis : **Je déteste cette satanée clochette**, m'apprêtant à accueillir la cliente avec un large sourire d'hypocrite je fus surpris de me retrouver nez à nez avec un homme, plutôt étrange, il tourne sa tête de droite à gauche à la recherche de quelqu'un.

[T] - Bonjour monsieur, puis-je...
[?] - Madame Adaline n'est pas là ? 
[T] - .. Non Monsieur, est ce important ? Voulez-vous que je la signale de votre venue ? 
[?] - ...

J'aurais bien aimé lui dire au revoir mais il était parti aussi rapidement qu'il n'était arrivé. J'espère qu'il ne veut pas causer de problème à Madame Adaline, ce n'est pas le genre de type que j'apprécie, il était froid, antipathique et en plus il ne sentait vraiment pas bon. Je serais étonné si Madame Adaline avait ce personnage dans ses contacts, je lui en parlerais ce soir. D'ailleurs c'est l'heure, je ferme et je vais me changer. J'avais mis mon bagage à l'abri dans un coin de la pièce de stock, la température est bien plus agréable à l'étage. C'était tellement calme que ça en était effrayant même et en écoutant plus attentivement, les mêmes bruits que dans la journée, plus étouffés cette fois mais toujours présents. Des rats ? De bien gros rats alors...